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À Calais, la « frontière intelligente » à l’épreuve du Brexit

À Calais, la « frontière intelligente » à l’épreuve du Brexit

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À Calais, la « frontière intelligente » à l’épreuve du Brexit

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Si près, si loin. Par temps clair, de la plage de Sangatte à côté de Calais on devine les falaises de Douvres de l’autre côté de la Manche. Seule une trentaine de kilomètres séparent en ce point le Royaume-Uni du continent européen. Mais ce vendredi 1er janvier, c’est comme si on rembobinait un vieux film. Le navire britannique qui s’était arrimé à l’Europe largue définitivement les amarres.→ ANALYSE. Brexit, le jour J : à Londres, une page se tourne enfin« Un lien vital »Après 47 ans de vie commune, le Royaume-Uni, au nom de la souveraineté quitte l’Union européenne. Mais au siège d’Eurotunnel, on ne s’appesantit pas sur le Brexit. Et la petite fille, dessinée sur l’entrée des deux tunnels, œuvre de l’artiste de street art Yseult Digan, continuera de regarder avec ses jumelles vers le Port de Folkestone de l’autre côté de la Manche où débouche le tunnel côté britannique.Le fret doit continuer à emprunter le tunnel, « un lien vital », souligne Anne-Laure Descleves, directrice de la communication d’Eurotunnel. « Un client fait en moyenne 20 à 30 000 traversées par an, 25 % des marchandises passent par le tunnel sous la Manche pour un montant de 140 milliards d’euros par an », poursuit-elle.Un ferry toutes les 35 à 40 minutes entre Calais et DouvresSymbole du rapprochement entre la Grande Bretagne et la France, le tunnel s’est adapté aux nouvelles conditions posées par le Brexit, pour continuer à assurer dans le transport du fret, comme des passagers, « la fluidité et l’efficacité » tel qu’inscrits dans le traité de Canterbury, signé le 12 février 1986, dans la cathédrale du même nom.→ ANALYSE. Les frontières des Hauts-de-France préparent l’après-BrexitL’enjeu est de taille des deux côtés de la Manche. Mais encore plus pour la France. Car pour la région des Hauts-de-France, ce sont 5 millions de camions qui transitent entre les deux ports de Dunkerque et Calais et la Grande Bretagne. Entre Calais et Douvres, un ferry part toutes les 35 à 40 minutes.Recrutement de 700 douaniersCe 1er janvier est donc observé par tous de chaque côté du tunnel, tout comme dans les ports de Calais et Douvres. On guette l’arrivée des premiers camions qui par chance, sont beaucoup moins nombreux le week-end du premier de l’an, à quoi s’ajoute la crise sanitaire qui a réduit elle aussi considérablement le trafic. « Il y a eu beaucoup de préparation pour que les choses se passent bien à partir d’aujourd’hui. Depuis quatre ans les clients ont travaillé avec nous pour que la fluidité du trafic soit respectée », ajoute la directrice de la communication d’Eurotunnel.Un vrai défi car aujourd’hui avec le Brexit, devenant un pays tiers, le Royaume-Uni est soumis aux contrôles douaniers avec des déclarations obligatoires pour entrer et sortir les marchandises alors qu’auparavant les produits venant ou partant en Grande Bretagne passaient librement. Un retour à la situation d’avant l’entrée du Royaume-Uni dans l’UE. Les douanes françaises ont recruté 700 douaniers, dont 250 pour les sites des Hauts de France, des ports de Calais, de Dunkerque et d’Eurotunnel pour une présence sur place 24 heures/24,7 jours sur 7. La « smart border »Et pour éviter que les contrôles ne ralentissent le flux, les douanes et Eurotunnel ont créé conjointement la « smart border », une « frontière intelligente », où les données pour le transport des marchandises sont numérisées en amont envoyés dans le port en France comme en Grande Bretagne.« Si elles sont anticipées, il n’y aura pas de problème, il suffira de flasher le code-barres du camion », ajoute Gilbert Beltran, directeur régional des douanes de Dunkerque. Dans le cas contraire, les camions devront s’arrêter et accomplir les formalités sur place avec du retard pour la livraison.Pour les touristes aussi il y aura des changements. Les Français de retour de Grande Bretagne ne pourront plus ramener des denrées d’origine animale, du cheddar par exemple, et s’ils font des achats supérieurs à 430 €, ils devront payer les taxes nationales. Si la « frontière intelligente » sauve le transport des marchandises et devrait limiter la casse pour l’économie entre Le Royaume-Uni et l’Europe, il n’est pas sûr que tous les acteurs partagent l’enthousiasme de Boris Johnson, artisan du Brexit qui déclarait après la signature de l’accord avec l’UE : « Ce n’est pas la fin » mais « le début d’une merveilleuse relation entre le Royaume-Uni et nos amis et partenaires de l’Union européenne ».

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